Jeux éducatifs science

Pas besoin d’être chaque jour le Père Noël, pour émerveiller vos enfants. Pas besoin d’être un alchimiste et de transformer en jouets tout ce que vous touchez, pour faire briller mille étoiles dans les yeux de vos enfants. Il suffit de mettre la blouse du scientifique et de leur proposer quelques expérimentations ou quelques expériences d’observation.

Jouer aux scientifiques avec votre enfant vous permet avant tout de renforcer vos liens avec lui, car partager des questionnements, cheminer avec sa curiosité, tester, se tromper, recommencer, attendre et puis TROUVER, c’est autant de moments riches en émotions. Et c’est justement dans ces moments de forte émotion, dans le combat commun contre les obstacles, que l’on construit une équipe solide. 

Le métier de l’enfant est le jeu, dit-on souvent. Non seulement parce que l’enfant aime jouer, mais aussi parce qu’en jouant, l’enfant apprend, l’enfant grandit. Jouer aux scientifiques avec votre enfant vous permet de le stimuler, de l’encourager à apprendre. Jouer aux scientifiques avec votre enfant vous permet de lui montrer avec joie et bonheur comment questionner le monde, comment interroger les apparences, comment déplacer continuellement la limite de ce que nous connaissons. 

Grâce aux jeux scientifiques, vous pouvez développer de nombreuses compétences de l’enfant. Par leurs buts, leurs objectifs, mais aussi par les taches à réaliser, les jeux scientifiques sont un outil idéal pour aider l’enfant à développer son esprit critiqueà prendre des initiatives, à construire des méthodes et des stratégies permettant de résoudre des problèmes complexes. 

Face à un mystère qui ne se laisse pas facilement dévoiler, mais correctement accompagné, un enfant développe aussi sa résilience, ses capacités à gérer son stress, et à focaliser son attention. 

Toute réussite alimente la confiance en soi de l’enfant et ses motivations à apprendre, à s’avancer davantage dans sur les sentiers de la connaissance.

Comment mener à bien une telle aventure ?

Règle d’or : Partez toujours des questions posées par l’enfant, ou de ses soucis. 

La motivation et le plaisir sont les moteurs de l’apprentissage. Nul ne peut rester concentré très longtemps et fournir beaucoup d’effort si l’intérêt, la passion, et la curiosité ne sont pas au rendez-vous. 

Observer, manipuler des objets dans un certain but, demande beaucoup de concentration et d’effort. Uniquement un enfant motivé par le sujet sera capable de focaliser son attention suffisamment longtemps et de faire l’effort nécessaire pour réaliser les tâches imposées par le jeu. 

Un souci anodin, comme par exemple « il pleut, et je n’aime pas la pluie », peut-être le départ pour toute sorte d’observations et d’expériences concernant l’eau ou les changements de température. 

Des questions simples comme : « Pourquoi dois-je mettre le lait dans le frigidaire ? »ou « Pourquoi je ne peux pas jouer dans la gadoue ? » peuvent être le point de départ pour toute sorte d’expériences visant à observer les microorganismes, les champignons, ou les levures. 

Chaque jour, un enfant a 1000 questions. Il suffit de choisir une question et de l’aider à trouver seul la réponse. 

Préparez bien votre aventure 

Vous n’avez pas une formation scientifique ? Aucun souci, aucun problème. 

Dans les magasins de jeux, on trouve actuellement une offre très variée de « kits » (coffrets) pour réaliser des expériences simples à la maison. À l’intérieur, il y a le matériel adapté à votre enfant ainsi que des livres, et des brochures qui vous montrent pas à pas quelques expériences simples à réaliser. 

Dans les librairies, on trouve de plus en plus de livres de vulgarisation scientifique, qui vont non seulement vous expliquer certains phénomènes, mais qui vont aussi vous proposer des expériences, ou des observations à faire avec les enfants.

Sur un site web d’hébergement de vidéos comme YouTube, vous pouvez trouver des tutoriels, des documentaires et même les témoignages de ces enfants qui sont partis à l’aventure avec leurs parents. 

Quand vous choisissez le matériel, il faut toujours avoir en tête la sécurité de votre enfant. Sa motricité fine n’est pas encore bien développée, sa capacité à anticiper un danger est faible et sa capacité de réaction face à un danger est plus lente par rapport à vous, les parents. Cherchez toujours non pas les appareils les plus sophistiqués, mais les outils les plus simples à manipuler, les plus solides, ou ceux qui présentent le moins de risques d’accident. 

Certes, le plus simple est d’utiliser les « kits » (coffrets) qui se trouvent en vente dans les magasins spécialisés.

Soyez patient

Armez-vous de beaucoup de patience et d’une bonne dose d’humour. Parfois il faut attendre plusieurs semaines, réaliser plusieurs expériences différentes avant que l’enfant soit en mesure de bien comprendre. De plus, le but de jouer aux scientifiques n’est pas d’arriver rapidement à une découverte. Votre principal but est de passer un super moment avec votre enfant tout en l’aidant à forger son raisonnement critique. Tâtonner, tester et identifier des solutions font partie du jeu. Encaisser les échecs et apprendre à analyser les erreurs font partie du jeu aussi. Focalisez votre attention sur le comportement/l’attitude de votre enfant. Arrive-t-il à formuler des questions ? Arrive-t-il à proposer des solutions ? Est-ce que, face à un mystère qui ne se laisse pas dévoiler, votre enfant a la force de continuer ? Si oui, votre but est atteint. 

Échelonnez les degrés de difficulté. 

Plus l’enfant est petit, plus ses capacités de concentrations sont faibles et plus il a besoin qu’on lui fixe des tâches courtes, avec des objectifs très précis et concrets. 

Le degré de difficulté de ces tâches est très important. Face à une, deux tâches faciles, l’enfant va gagner de la confiance en ce qu’il peut faire. Mais si toutes les tâches sont trop faciles, il va très vite s’ennuyer.

Les tâches trop difficiles, situées au-delà de ce qu’il peut faire vont très vite décourager l’enfant.

Pour bien échelonner les tâches, évaluez bien les compétences de votre enfant. Ensuite, découpez le travail à faire en plusieurs tâches. Séparez les tâches en trois catégories. Ce que l’enfant peut faire seul, ce que l’enfant peut faire avec un peu d’aide et ce qu’il ne peut pas faire. 

Ne jamais faire les tâches que l’enfant peut faire seul, expliquez et montrez les tâches qui nécessitent un peu d’aide puis laissez l’enfant faire et faites vous-même toutes les tâches dangereuses ou qui se situent au-delà de ce que l’enfant peut faire. 

Par exemple, vous faites une expérience pour obtenir un arc-en-ciel. Les tâches les plus simples sont celles visant à préparer les ustensiles et le plan de travail, compter le nombre de couleurs de l’arc-en-ciel, changer l’angle d’observation. Les tâches les plus compliquées sont celles liées à la manipulation de la source de la lumière. Les tâches intermédiaires en termes de difficulté sont celles consistant à établir les hypothèses, dessiner ou écrire les schémas de l’expérience, dessiner ou écrire les observations, et établir les conclusions.   

Face à un blocage, réduisez votre niveau d’exigence

Afin de bien gérer la frustration de l’enfant et de maintenir son attention, il est très important d’ajuster régulièrement les tâches. Si l’on s’aperçoit que sur certaines tâches, en apparence simples, l’enfant se bloque, on se doit de découper ces tâches en sous-tâches plus simples à réaliser. 

Par exemple, suite à une expérience avec l’arc-en-ciel, l’enfant a la tâche de dessiner les différents angles d’observation. S’il trouve ceci trop difficile, le parent peut créer plusieurs sous-tâches : 1 compter les angles d’observation, 2 dessiner pour chaque angle une case, 3 dessiner dans chaque casse la table d’expérience. 4 l’enfant se dessine lui-même à différents endroits, 5 dessiner l’arc-en-ciel dans chaque case dans laquelle l’enfant a pu l’observer, 6 dessiner un point d’interrogation dans toutes les cases dans lesquelles l’enfant n’a pas vu l’arc-en-ciel. 

Posez beaucoup de questions à l’enfant et aidez-le à observer et à trouver seul la réponse.

Dans les jeux scientifiques, donner tout de suite la réponse est contre-productif. La réponse n’aide pas l’enfant à questionner, à réfléchir, ou à s’interroger. La réponse donnée par quelqu’un d’autre est juste une information sans grand intérêt pédagogique. 

Au contraire vos questions, vos « pourquoi » peuvent aider l’enfant à structurer sa pensée, à orienter l’observation de l’enfant en attirant son attention sur quelques détails ou sur quelques aspects qui peuvent lui révéler la clé du mystère. 

Règle d’argent : CAPITALISER

Après chaque expérience, il est indispensable de verbaliser et de laisser une trace. Après chaque expérience, demandez à l’enfant d’écrire s’il le peut ou de dessiner les observations, car dans ces moments l’enfant va consolider ses nouvelles connaissances, va réorganiser les tiroirs de sa mémoire et pourra se rendre compte des éventuelles zones d’incompréhension qui perdurent. 

Valorisez votre enfant dans chaque pas de son évolution et de son apprentissage

Après chaque expérience, l’enfant a besoin d’être valorisé. C’est important pour la confiance en soi, et sa confiance en ses capacités. Un retour positif après une expérience difficile va alimenter la motivation de l’enfant, son désir à continuer et aussi va accroître ses capacités à produire de l’effort, et sa résistance face aux frustrations. 


 [TB1]ou jeux “science-magnifiques”