Dans la maison du futur, où les intelligences artificielles tels que des gentilshommes courtois se pavanent dans le cyberespace, on pourrait aisément croire que l’Homme puisse enfin se prélasser, délaissant le fardeau de la réflexion. Hélas, tel n’est point le cas ! En vérité, c’est précisément en cette période florissante que la pensée critique s’impose comme une nécessité incontournable. Confrontés à un déferlement incessant d’informations, les êtres humains se doivent d’être en mesure de les interroger, de les remettre en question et de les confronter.
Dans la jungle foisonnante de données, la pensée critique se révélera être la boussole précieuse guidant tout voyageur en quête d’un chemin sage et éclairé.
définition
La pensée critique est une compétence mentale qui permet d’examiner de manière approfondie les informations, de considérer des perspectives différentes et contradictoires, de reconnaître les biais et les préjugés, et de poser des questions pertinentes pour parvenir à une conclusion ou à une décision rationnelle.
La pensée critique repose sur un faisceau de compétences telles que : savoir chercher et évaluer des informations, réfléchir de manière logique et construire des arguments, être conscient de sa propre pensée et apprendre de ses erreurs, accepter de remettre en question ses propres opinions.
exemples
Exemples d’utilisation de la pensée critique dans la vie courante
La pensée critique nous permet de décrypter les fakenews, d’évaluer la crédibilité des sources d’information, d’analyser les arguments politiques et économiques présentés dans les médias.
La pensée critique intervient aussi lorsque l’on décide d’acheter un produit en ligne, lorsque l’on examine les critiques de clients, les caractéristiques du produit, les options de livraison, et les prix pour éviter les escroqueries et les arnaques.
Exemples d’utilisation de la pensée critique dans la vie professionnelle
Les chercheurs utilisent pour concevoir des hypothèses, concevoir des expériences, analyser les données et tirer des conclusions objectives.
Les avocats et les juges utilisent la pensée critique pour évaluer les preuves, les témoignages et les arguments juridiques, afin de prendre des décisions équitables et justes.
Les analystes financiers utilisent la pensée critique pour évaluer les risques et les avantages des investissements, en analysant les données financières, les tendances du marché et les facteurs économiques.
Les professionnels de la santé utilisent la pensée critique pour diagnostiquer les maladies, évaluer les options de traitement et prendre des décisions médicales éclairées.
Exemples de l’utilisation de la pensée critique par les enfants :
Lorsque les enfants demandent de les laisser veiller tard, ou de leur acheter un jouet coûteux ils utilisent la pensée critique pour argumenter et convaincre les parents.
Lorsque les enfants discutent avec leurs amis de l’existence du Père Noël, ils peuvent utiliser la pensée critique pour analyser les preuves, poser des questions et finalement arriver à leur propre conclusion.
Lorsque les enfants remettent en question les règles établies par leurs parents, ou par la société ils utilisent leur pensée critique pour formuler leurs revendications.
activités et jeux pour favoriser le développement de la pensée critique :
Exemples d’activités
a. Visiter un musée ou un site historique
b. Explorer un parc naturel ou participer à une sortie éducative
c. Regarder un documentaire ou un film éducatif ensemble
d. Lire des livres qui traitent de sujets variés et intéressants
e. Discuter et débattre sur les sujets qui intéressent l’enfant
Exemples de jeux
a. Jeux de société stratégiques (échecs, dames, etc.)
b. Jeux de résolution de problèmes et de logique (Casse-tête, Sudoku, etc.)
c. Jeux de rôle où les enfants peuvent explorer différentes perspectives
d. Jeux-questionnaires pour stimuler la curiosité et la réflexion
e. Jeux créatifs qui encouragent l’imagination et la prise de décision
attitudes
Attitudes à adopter pour favoriser la pensée critique :
a. Répondre aux questions de l’enfant avec patience et intérêt
b. Poser des questions à l’enfant pour l’aide à trouver les réponses et pour stimuler sa curiosité
c. Encourager l’enfant à explorer différentes solutions et points de vue
d. Valoriser l’échange d’idées et le débat constructif
e. Aider l’enfant à identifier et à évaluer les sources d’information
Attitudes à éviter pour ne pas entraver la pensée critique
a. Minimiser ou ignorer les questions de l’enfant
b. Fournir des réponses toutes faites ou décourager l’enfant de chercher des réponses par lui-même
c. Rejeter les opinions de l’enfant sans explication ou ne pas lui donner l’occasion de s’exprimer
d. Imposer ses propres opinions ou idées sans laisser de place à la réflexion
e. Décourager l’enfant à poser des questions ou à remettre en question les informations reçues
Imaginez un endroit où nos maisons sont si futées qu’elles devinent nos envies avant même que nous les ayons ! Un lieu où l’on passe notre temps à résoudre des énigmes dignes d’un escape game intergalactiques et où l’on collabore avec une légion de robots plus mignons que R2-D2 et Wall-E réunis. Cet endroit, c’est le futur, et nos enfants en seront les résidents.
Bien que ce lieu semble être un rêve éveillé, captivant et merveilleux, il dissimule en réalité un labyrinthe d’incertitudes et de dangers pour les imprudents et les mal préparés.
En effet, pour survivre dans ce futur dystopique il faudra non seulement apprivoiser des machines dotées d’une intelligence artificielle effroyablement puissante, mais aussi maîtriser de nouvelles compétences en un éclair et faire équipe avec des robots aussi emphatiques qu’une porte de prison et des collègues éparpillés aux quatre coins du monde. Et comme si ce n’était pas assez, il faudra aussi prendre des décisions éclairées, en faisant preuve d’un esprit critique aiguisé.
Autant à la maison qu’à l’école, nous ne pouvons plus nous reposer sur les vieilles méthodes éducatives et continuer à cultiver uniquement la mémoire et l’obéissance des enfants. Le développement de la pensée critique, de la communication efficace, de la capacité à résoudre des problèmes, de l’adaptabilité, du savoir apprendre et de la créativité doivent être intégrés en filigrane dans tous les manuels scolaires, dans tous les cahiers d’écoliers et dans toutes les activités proposées aux enfants. La tâche ne sera pas facile car ces objectifs, poursuivis de manière déséquilibrée, dysharmonique et sauvage, seront source de plus de dérapages que de réussites, surtout lorsque le bouton de la pensée critique est actionné de manière inappropriée.
“Je ne suis pas fait pour ça!”, explique tristement un enfant de six ans, en me montrant une feuille de papier avec trois additions et une soustraction. Il est déçu et triste. Il aurait voulu calculer les noix de l’écureuil et les carottes du lapin mais “3 + 2” lui semble être un calcul qui ne peut être résolu que par les champions de la classe. Nous nous appuyons ensemble sur les additions. Nous comptons avec les doigts, avec des figurines. Nous dessinons. Un quart d’heure plus tard le garçonnet résout les problèmes sans trop de difficulté. Le lendemain, face à d’autres problèmes mathématiques, il ronge le bout de son crayon et fait courir tout un troupeau de moutons verts sur les murs de la classe. Quelque part dans sa tête, quelqu’un a gravé une étiquette: “impropre aux mathématiques”. S’il « n’est pas fait » pour les mathématiques et les nombres, à quoi ça sert d’essayer de faire des additions? De toute façon, il ne réussira pas. L’effort est inutile. Mieux vaut jouer avec les moutons verts.
Malheureusement, nombreux sont les enfants qui viennent à l’école avec la tête pleine d’étiquettes négatives et les rêves pliés sous le poids des croyances négatives. Ils restent sans bouger, comme des bocaux dans les placards, chacun avec sa propre étiquette, chacun avec le couvercle en dessous duquel il n’ose pas sortir. Ils n’ont que cinq, sept, dix ans, mais quelqu’un a gravé quelque part dans leur cerveau qu’ils “ne sont pas faits pour ça”, qu’ils “ne peuvent pas faire ça”, que “ce n’est pas pour eux” … et que ce sera pour toujours, que leur mauvaise adaptation ne changera jamais.
Étiquettes négatives “faites-maison”
Beaucoup d’étiquettes toxiques, les enfants les ont attrapées directement à la maison, auprès de leurs parents. Pour les réconforter face à un échec mineur, lorsqu’ils étaient bouleversés ou dans les dialogues habituels, les parents sèment des étiquettes toxiques : “Tu n’obtiendras jamais rien de bon”, “Les études ne sont pas pour toi “,” Tu as deux mains gauches “,” Tu es un paresseux”,” Laisse tomber, ce n’est pas pour toi “,” Tu es bon à rien “.
Trois mots lancés par les parents s’enracinent et se développent comme un baobab dans l’esprit fragile de l’enfant, puis parasitent tous ses rêves et désirs. L’enfant ne sait pas qui “il” est. Il se recherche dans les mots des parents et des enseignants, dans leurs gestes et aptitudes envers lui. Nos mots, l’enfant les considère comme un miroir. Si, selon nos mots, il est mauvais, l’enfant commencera par penser qu’il est mauvais, puis “le mal” s’installera de plus en plus dans ses gestes et comportements.
Soyez prudent quand vous parlez à votre enfant.
Lorsque vous avez froid, vous portez votre main à votre bouche chaque fois que vous venez de tousser. Faites de même lorsque vous êtes nerveux, en détresse, méfiant. Protégez votre enfant des “virus” de votre angoisse, de votre méfiance et de votre désespoir
N’utilisez pas de mots négatifs pour réveiller l’ambition de votre enfant, car vous ne savez pas lesquels de vos mots vont pousser de travers dans son esprit. Au lieu d’être des moteurs pour son développement, ces mots deviendront des monstres qui bloquent toutes les portes de la connaissance.
N’ayez pas peur quand vous voyez que votre enfant tombe. N’ayez pas peur quand vous le voyez triste. N’ayez pas peur lorsqu’ il arrive à la maison avec une mauvaise note. N’ayez pas peur. C’est une mauvaise vague mais votre confiance aidera l’enfant à l’affronter.
Tout ce qui intéresse l’enfant et le motive EST pour lui. Face un échec la question n’est pas : Continuer ou pas ? mais Comment s-y prendre pour réussir? Analysez le potentiel de l’enfant et ses besoins et bâtissez ensemble une stratégie qui l’aidera à se relever, l’aidera à surmonter ses échecs avec calme et confiance.
Lorsque vous repérez des problèmes majeurs, consultez le médecin, mais ne faites pas de son diagnostic une pierre tombale pour tout le potentiel de l’enfant.
En tant que parent, lorsqu’un problème majeur survient, vous devriez évidemment consulter un médecin. Le rôle du médecin est d’observer où se trouve “le nœud” et de poser un diagnostic. Mais le diagnostic ne doit pas être pris comme une pierre tombale sous laquelle on enterre tout le potentiel de l’enfant. Le diagnostic est pour le parent et l’enseignant un guide qui donne des indications sur “un nœud”, et implicitement permet d’adapter les méthodes et les outils qui faciliteront les apprentissages.
Quelque soient les problèmes et les diagnostics, tout enfant peut apprendre. Peut-être il n’apprendra pas en utilisant les méthodes classiques, peut-être il n’apprendra pas aussi vite et autant que les autres enfants de son âge, mais avec certains ajustements il sera capable d’apprendre. Il suffit de regarder ces parents qui ne se sont pas laissés abasourdis par un diagnostic et ont réussi à élever leurs enfants à un niveau que personne ne pensait jamais atteindre.
Combattez les étiquettes toxiques du vocabulaire de l’enfant
À l’école, dans la rue, l’enfant peut “choper” des étiquettes toxiques. Déracinez-les! Parlez à l’enfant, expliquez-lui ! Mais ne vous résumez pas à seulement quelques paroles. Les enfants apprennent en réalisant. Donnez à l’enfant la possibilité de faire des choses qui augmenteront sa confiance en lui. Donnez-lui un peu de responsabilité à la maison et félicitez-le chaque fois qu’il parvient à faire quelque chose de bien. Motivez-le quand il se sent un peu dépassé. Et surtout, ne faites pas à sa place les tâches qu’il peut accomplir avec peu d’effort.
Lorsque vous faites les devoirs à la place de l’enfant, lorsque vous faites le ménage à la place de l’enfant, lorsque vous faites quelque chose à la place de l’enfant, vous lui montrez implicitement qu’il n’est pas en mesure de le faire, et vous arrosez la graine d’une étiquette toxique.
Faites des bons et grands rêves pour votre enfant
Nous vivons tous quelque part dans les rêves de nos parents. Beaucoup de nos réalisations, beaucoup de nos joies n’étaient au départ que des étoiles de fumée dans les miroirs à parole de nos parents.
Soyez ce miroir qui permettra à l’enfant de prendre confiance en ce qu’il peut faire de bien pour ce monde. Si chaque jour, nous stimulons le potentiel de l’enfant, si chaque jour nous mettons en évidence quelque chose de positif, l’enfant pensera qu’il est bon et grandira bon. Avec nos paroles, nous arroserons les bonnes graines qui germeront et son esprit deviendra un jardin.
TOUT ENFANT NAÎT AVEC UN POTENTIEL. A sa naissance, chaque enfant est semblable à une « graine ». Cultivée avec amour et confiance, chaque graine va pousser vers le soleil et quelque chose de merveilleux sortira de sa petite coquille.
Lorsque nous parlons du potentiel de l’enfant, nous parlons de toutes les qualités innées, de toutes les capacités non apprises, de son intelligence, de ses aptitudes et de ses talents.
L’intelligence
La définition de l’intelligence a varié au cours de l’histoire humaine. Pendant longtemps, on a considéré que l’intelligence n’était qu’une capacité unique et générale, et pouvait être résumée en 3 verbes «bien juger, bien comprendre, bien raisonner».
Aujourd’hui, les avis sont partagés entre deux définitions issues de deux grands blocs de psychologues.
Selon la première définition, l’intelligence est la capacité de raisonner, de planifier, de résoudre des problèmes, de penser de manière abstraite, de comprendre des idées complexes, d’apprendre rapidement et d’apprendre de l’expérience. En d’autres termes, l’intelligence est une capacité plus large et plus profonde de compréhension et d’action.
La deuxième définition est attachée à la théorie de Gradner sur les intelligences multiples. Selon cette théorie, il n’y a pas qu’une seule intelligence, mais 8 composantes: verbale / linguistique, logique / mathématique, musicale, visuelle / spatiale, kinesthésique, inter-personnelle, intra-personnelle, et existentielle. Chaque enfant peut ainsi être très fort dans une ou deux intelligences, moyen dans quelques-unes et peut-être très faible dans une ou deux.
Les deux définitions sont complémentaires mais la théorie de Gardner est plus utile pour les parents, car elle est plus spécifique, plus centrée sur ce que les parents devraient observer. Elle met en évidence les diverses manifestations de l’intelligence et facilite la capacité des parents à élaborer et appliquer des stratégies et des méthodes adaptées aux besoins de leur enfant.
Malheureusement, les écoles n’évaluent et ne sélectionnent leurs élèves que sur 2 à 3 formes d’intelligence et surtout sur leur mémoire. Les “meilleurs” élèves ont ainsi une mémoire extraordinaire, une intelligence déductive très puissante, mais pas forcément l’intelligence émotionnelle ou sociale.
Aptitudes et Talents
Une aptitude est une disposition, une capacité ou une facilité particulière qui permet d’accomplir une tâche. Une aptitude est le support naturel, la fondation sur laquelle nous pouvons bâtir les compétences et les connaissances. Les aptitudes de l’enfant sont très variées. On distingue ainsi les aptitudes cognitives, les aptitudes relationnelles, la dextérité manuelle, l’adresse, l’habileté, etc…
Quand une aptitude est remarquable, on parle d’un talent.
Stimulation et gestion des émotions
Toute performance est conditionnée par la capacité de l’enfant à mobiliser ses connaissances et ses compétences. Un quotient intellectuel élevé et une longue liste d’aptitudes et de talents ne sont pas une garantie de réussite. En effet, un environnement peu stimulant, qui ne permet pas à l’enfant d’acquérir de nouvelles connaissances et de réaliser des expériences, peut condamner l’intelligence, les talents, et les aptitudes à rester dans une phase « embryonnaire ».
De plus l’hypersensibilité, l’anxiété, la mauvaise gestion de ses émotions, et le fort besoin de perfection sont des freins qui peuvent empêcher un enfant de mobiliser ses connaissances et ses compétences afin d’obtenir une performance. Par exemple, un surdoué ayant des faiblesses de maturité émotionnelle, une gestion de colère défaillante, un manque de confiance en soi ou une inflation de l’égo prendra de mauvaises décisions ou aura des comportements maladroits.
Il existe de nombreuses façons dont les parents répondent aux craintes des enfants, à commencer par le parent qui résout tout et allant jusqu’au parent autoritaire qui punit et refuse d’aider, ou encore celui indifférent qui considère que les peurs enfantines doivent être ignorées. Apparemment, ces méthodes fonctionnent!
Un enfant dont le parent autoritaire lui demande de cesser immédiatement d’avoir peur, va arrêter d’en parler. Un enfant dont le parent se moque des frayeurs: «Ta peur est stupide. Tu es un vrai bébé “- cessera de parler de ces frayeurs.
Mais le fait que l’enfant ne parle plus de la peur, le fait qu’il ne montre plus certaines difficultés ne signifie pas qu’il a réussi à vaincre sa peur. Cet enfant continue son combat d’une autre manière. Parfois ses recherches, son combat pourront le rendre plus fort, plus créatif. Mais le risque est que cet enfant n’ait plus confiance en ses parents, il se cachera d’eux. Un autre risque est que l’enfant, livré à lui-même, ne va pas trouver les méthodes et stratégies saines pour résoudre le problème. Dans de nombreux cas l’enfant utilisera des stratégies, qui, non seulement ne résoudront pas totalement leur peur, mais lui apporteront de la détresse, des problèmes relationnels, l’échec.
À l’autre extrême, on trouve le parent qui résout tout. C‘est le parent qui, en situation difficile dira à son enfant: “Tu as peur. Pas de soucis. Papa et maman mettront leurs costumes de Superman et résoudront tout. Tout ce que tu dois faire est de t’asseoir tranquillement et de nous regarder». Apparemment cette méthode fonctionne aussi. Chaque fois que le parent vient et résout le problème, l’enfant est heureux, le parent est un héros.
Observant ce que le parent fait, comment il agit, ce qu’il dit, l’enfant va apprendre certaines méthodes efficaces de défense contre la peur. L’enfant apprendra aussi à faire confiance aux autres, et, plus important encore, il comprendra qu’il est aimé. Mais même dans cette situation, il y a malheureusement un risque. Le risque que l’enfant n’ait pas confiance en ses propres forces, qu’il ne développe pas sa créativité, son imagination. Dans les situations difficiles qu’il devra affronter ultérieurement, l’enfant, au lieu de créer une solution, focalisera son attention sur la recherche d’une autre personne qui résoudra le problème à sa place.
La méthode que je vous propose, la méthode PAF, est fondée sur un partenariat entre les enfants et les parents.
Cette méthode propose de construire / bâtir / créer des habitudes et stratégies saines, efficaces pour surmonter les craintes, mais aussi des modèles qui permettent aux parents et aux enfants de s’attaquer à diverses situations difficiles.
La méthode PAF a de très bons résultats pour tous les types de peurs de l’enfant. Mais ATENTION, sa version crée pour les parents ne peut pas être utilisée pour guérir la phobie!
La méthode PAF (Partnership Against Fear – Partenariat contre la peur) est une méthode en 4 étapes pour surmonter les peurs enfantines.
Fondée sur un partenariat entre l’enfant et les parents, cette méthode propose de construire / créer des stratégies saines, efficaces pour surmonter les peurs enfantines, ainsi que des stratégies qui permettent de résoudre d’autres situations difficiles.
La méthode PAF couvre à la fois le développement intellectuel et affectif de l’enfant, stimule son intelligence et sa créativité, tout en renforçant sa confiance en soi. Beaucoup de parents ont été surpris de découvrir, qu’en utilisant des stratégies si simples, ils ont réussi à améliorer considérablement les connaissances, les talents, les compétences et la créativité de leur enfant.
Les principes de base de la méthode PAF peuvent également être utilisés lorsque l’enfant n’a pas confiance en soi, lorsqu’il est timide, lorsqu’il doit être préparé à l’arrivée d’un nouveau bébé ou à l’occasion de son premier jour d’école.
La méthode PAF pour les parents n’est pas adaptée au traitement de la phobie !
Tout parent peut utiliser la méthode PAF. Pas besoin d’avoir un doctorat en sciences de l’éducation ou en psychologie. Pas besoin d’avoir du matériel didactique coûteux. Pas besoin d’un espace particulier ou d’un moment particulier. Il suffit d’être un parent aimant.
La méthode PAF n’est pas une méthode scolaire, mais une grande aventure !
Une aventure dans laquelle enfants et parents partagent joie, bonheur, amour !
Le cours sur la méthode PAF est divisé en 4 modules. Chaque module correspond à une étape.
Dans la première étape, le parent apprend comment observer et analyser la peur de l’enfant et comment identifier les leviers qu’il pourra utiliser pour prendre rapidement le contrôle sur ces peurs.
Dans la deuxième étape, le parent apprend comment évaluer le potentiel de l’enfant, comment examiner ses talents, ses compétences et ses stratégies pour résoudre un problème.
Dans l’étape 3, le parent découvre les éléments clés des activités éducatives. Ces clés sont efficaces et simples à comprendre et à appliquer. Elles sont utilisables dans toute autre activité éducative, pour résoudre d’autres problèmes auxquels l’enfant pourrait être confronté.
À l’étape 4, le parent apprend comment concevoir, implémenter et clore un projet PAF, comment utiliser les informations obtenues dans les étapes précédentes et comment articuler les actions.
Diagnostic : Andrei a peur des monstres. Le garçon refuse de dormir dans sa chambre et même de jouer seul dans une pièce. Sa peur est apparue après un court séjour passé à la campagne en compagnie de ses cousins. Pour l’effrayer, ceux-ci lui ont dit qu’ils avaient très peur du monstre Bau Bau. La peur d’Andrei est alimentée par les bruits de la maison, l’obscurité, certains livres et bandes dessinées. Andrei se sent calme seulement lorsqu’il est en présence de sa soeur (10 ans) ou d’un parent.
Andrei utilise des stratégies de fuite et barricade.
Andrei aime les pirates, construire des machines, des ponts et des châteaux en LEGO, morceaux de bois, carton, papier.
L’objectif final: Andrei joue et dort seul dans sa chambre.
Avant de commencer le projet PAF, les parents et la sœur d’Andrei lui ont expliqué qu’ils ne croient pas en l’existence de monstres et qu’ils n’ont pas peur des monstres.
Activités PAF:
Dans les premières étapes du projet PAF, le père, le grand-père et la sœur d’Andrei l’ont aidé à construire un drapeau de pirate. L’enfant a choisi les objets qui lui donneront du courage: un bouton du gilet de son grand-père, un ruban ayant appartenu à sa sœur, un morceau de bois sur lequel son père a dessiné un point d’exclamation, la poche d’une vieille robe de sa mère. Tous ces objets ont été cousus sur un morceau de tissu bleu par la sœur d’Andrei. Ensuite, le père et le grand-père ont aidé Andrei a accrocher son drapeau à côté de son lit.
Avec son père, Andrei a construit plusieurs pièges électroniques qui donnent l’alarme dès que quelqu’un essaie de rentrer dans sa chambre. Son grand-père lui a appris à construire des pièges avec du fil et des ballons. Installés sur la porte de la chambre, les ballons tombent sur la personne qui essaie d’entrer.
Avec sa maman, Andrei a lu des livres sur les grands explorateurs: Christophe Colomb, Marco Polo, Hérodote. Ils ont également dessiné les navires de ces explorateurs et les dangers auxquels ils ont été confrontés.
Dans les étapes suivantes, Andrei avec son père et sa sœur ont participé à plusieurs «expéditions» à travers la maison pour identifier tous les objets qui produisent des sons. Le père a montré aux enfants pourquoi ces objets produisent des sons. Avec sa sœur, Andrei a enregistré tous les sons et leur père les a aidés à les utiliser pour réaliser des jeux informatiques sonores. Les enfants écoutaient la bande sonore et devaient deviner l’objet qui produit chaque son. Avec son grand-père et sa sœur, Andrei a participé à plusieurs expéditions dans la forêt et ville afin d’identifier et de trouver de nouveaux sons intéressants. La maman d’Andrei lui a lu les histoires de HUPI-Yupi et l’enfant avec sa sœur a essayé de trouver des solutions pour aider le monstre maladroit.
Dans les dernières étapes du projet PAF, Andrei et sa sœur ont appris à produire des sons différents. Certains effrayés, d’autres drôles. Ils ont imaginé et mis en scène plusieurs « pièces de théâtre » réalisées uniquement à base des sons. En les écoutant les spectateurs devraient deviner l’histoire.
Avec son grand-père, Andrei a construit un cerf-volant géant sur lequel chaque membre de la famille a dessiné un petit objet qui symbolisait le courage du garçon.
Aidé par son père et son grand-père, Andrei a lancé le cerf-volant, puis il l’a laissé libre pour « aller avec le vent dans le vaste monde et raconter à tous, mon courage ».
Résultats du projet PAF :Dans le cas d’Andrei, le projet a duré deux mois. La peur des monstres a totalement disparu. Andrei et sa sœur ont développé leurs connaissances des sons. Les enfants ont appris beaucoup de choses de l’électronique, physique, l’histoire et ont développé des habiletés manuelles.
Andrei a développé ses capacités à prendre des initiatives et a appris à utiliser sa créativité et son potentiel pour affronter des choses difficiles.
Après implication dans ce projet, la sœur de Andrei est devenue plus confiante en ses propres forces. Les parents ont été agréablement surpris de découvrir que la jeune fille était devenue moins timide en public et participait plus activement aux débats à l’école.
Le grand-père d’Andrei a rouvert son atelier pour fabriquer des … chalets pour pirates et des cerfs-volants.